Les trois menhirs d'OppagneLes trois menhirs d'Oppagne sont signalés pour la première fois par Moreels après une visite à Wéris le 5 juillet 1888. Dans une communication postérieure relative aux deux dolmens, il fait état d'un troisième dolmen, petit tumulus avec émergence de grandes pierres alignées. Ces blocs de poudingue, qu'il prenait pour les pierres de couverture d'un dolmen, ce sont les trois menhirs couchés, comme le confirme une fouille menée en 1906 par Alfred de Loë sous l'égide des Musées royaux du Cinquantenaire de Bruxelles. Le rapport de cette fouille rapide précise que deux des pierres étaient brisées en deux et que trois menus fragments d'ossements humains ont été découverts, ainsi que des silex taillés et une pointe de flèche.
Les pierres furent laissées couchées, pratiquement à l'abandon. En 1913, M. Moureaux, instituteur de Hotton, en rachète une au cultivateur et l'emmène dans son jardin. Il la ramènera sur le site vingt ans plus tard. En 1932, l'Institut archéologique du Luxembourg a racheté la parcelle (de 5 m sur 5 m) contenant les menhirs et une bande-sentier reliant le site à la route. Après avoir ramené sa pierre, M. Moureau dirige les travaux de redressement des trois menhirs, en septembre 1933. Le menhir central est réparé.
Les pierres ont été redressées sur des fondations maçonnées. En 1961 pourtant, les pierres sont retrouvées sur le sol. Vandalisme ou accident ? C'est le Service technique de la Province de Luxembourg (devenue propriétaire de l'Institut archéologique) qui les redresse à nouveau, dans une position un peu différente en ce qui concerne le menhir central, qui est plus incliné et plus proche du menhir de droite.
Lors de l'été 2001, la Direction de l'Archéologie de la Région wallonne a mené sur le site une fouille approfondie. Divers indices (comme les pendages de l'interface entre le sol en place et les couches de remblai) mis en évidence par l'intervention permettent d'envisager que les menhirs étaient bel et bien dressés sur le site mais un peu plus au sud. |
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